Le serpent
Le serpent est un instrument à vent de la famille des cuivres. Il est en bois recouvert de cuir. On le joue grace à une embouchure comparable à celle des cuivres actuels. L'instrument se présente sous la forme d'un s, particularité qui lui a donné son nom. Il est percé de six trous. L'embouchure est souvent faite en ivoire ou en corne. Edmé Guillaume date l'invention de cet instrument en 1590. L'origine de cet instrument reste assez vague.
Le serpent aurait été conçu pour accompagner les choeurs dont il renforçait les basse. Il remplaçait notamment l'orgue lorsqu'il n'y en avait pas. Il était tout d'abord essentiellement voué à la musique religieuse. Dès le XVIIIè siècle, le serpent commence à être utilisé dans les musiques militaires. Il va devenir un instruments principaux de ces formations proches de l'orchestre d'harmonie actuel. Cette nouvelle fonction induira une évolution technique de l'instrument. Sa forme va changer pour permettre une meilleure prise en main lors des défilés à pieds ou pour jouer à cheval. L'ajout de clés permettra une meilleure intonation et une plus grande virtuosité. De très nombreuses ouvres furent écrites pour le serpent en tant qu'instrument militaire.
Dans les archives du Conservatoire de Paris, on retrouve dès 1765, l'existence de deux classes de Serpent (un des ancêtres du Tuba destiné aux offices religieux et aux musiques militaires du 1er empire).
Handel, Mendelssohn (oratorio Paulus) et Wagner (Dies Irae de la symphonie fantastique) les ont utilisés dans certaines de leurs oeuvres. Il connut sont heure de gloire au début du XVIIIè siècle et disparu rapidement au milieu du XIXè siècle.
Le serpent a été redécouvert il y a une vingtaine d'années, tout d'abord en Angleterre par Christopher Monk, qui fut le premier à fabriquer des serpents sur un modèle du facteur français Baudoin. En France, c'est Michel Godard qui l'a introduit en musique ancienne, et par la suite, en jazz. Son emploi est aujourd'hui de plus en plus fréquent.
(source Vikipedia)