Poème écrit pour le cor des Alpes (l'Alphorn)
Quelle est cette voix ?
Quelle est cette voix
Si étrange et proche à la fois
Qui, avant la nuit tombée
De nos montagnes aux cimes dorées
S'échappe lentement vers l'infini ?
Chaude et voluptueuse dans le grave,
Douce comme de la soie à l'octave,
Petit à petit ton coeur, elle étreint,
Puis, ton corps, les fleurs, les sapins
Lentement, elle embrasse l'infini.
Toute la nature vibre et chante
Dans l'espace qu'elle hante
Ses notes aiguës, cristallines,
Agissent comme des mains divines
Allumant une à une,
Les étoiles et la Lune,
Lentement elle allume l'infini.
Du bois, l'âme je suis
Qui fait résonner l'Alphorn,
De la montagne, je suis
Le soufle qui porte le son, de Hohneck au Matterhorn.
Qui sait m'écouter, s'enivre d'un bonheur infini.
Guy Buecher .24.10.06